Après plusieurs années de repli, le marché immobilier néo-zélandais semble enfin reprendre des couleurs. D’après une enquête menée par Reuters auprès de 14 analystes spécialisés, les prix de l’immobilier résidentiel devraient augmenter de 3,8 % en 2025, amorçant une reprise qui pourrait se prolonger jusqu’en 2027. À quoi devons-nous cette amélioration ? Un nouvel assouplissement de la politique monétaire qui renforcerait la confiance dans le marché du logement. Notre équipe fait le point avec vous.
Fin d’un cycle : un marché en transition
Entre 2021 et 2024, les prix de l’immobilier en Nouvelle-Zélande ont connu un net recul, chutant d’environ 20 % depuis leur sommet historique atteint à la fin de 2021. Cette correction faisait suite à une flambée exceptionnelle des prix pendant la pandémie de COVID-19, nourrie par une demande explosive, des taux d’intérêt historiquement bas et une offre limitée.
Mais les choses changent. Depuis août dernier, la Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) a opéré un virage dans sa politique monétaire, abaissant ses taux directeurs de 225 points de base. Ces baisses, combinées à une baisse des taux d’intérêts bancaires – en recul de près de 20 % – redonnent un souffle au marché, notamment pour les acheteurs qui avaient été mis sur la touche.
Et ce n’est pas fini : la banque centrale pourrait encore réduire ses taux de 50 points de base d’ici la fin de l’année 2025, selon une autre enquête de Reuters. Cette perspective pourrait renforcer encore davantage l’accessibilité au crédit immobilier.
10 analystes sur 12 interrogés estiment que ces baisses de taux auront un effet positif et stimulant sur le marché immobilier dans les mois à venir.
Des prévisions de croissance jusqu’en 2027
Selon les prévisions médianes, les prix moyens des logements devraient augmenter de :
+3,8 % en 2025
+6,0 % en 2026
+5,1 % en 2027
Ces chiffres traduisent un retour progressif à une croissance stable, bien que plus modérée qu’avant la pandémie. Les analystes notent toutefois que le rebond est plus timide que prévu initialement.
« Les acheteurs sont encore hésitants. Le rebond, bien qu’il ait commencé, n’est pas aussi fort que nous l’avions espéré », explique Jarrod Kerr, économiste en chef chez Kiwibank. « Nous repoussons nos prévisions de reprise à 2026. Ce n’est pas que l’histoire ait changé, c’est juste qu’elle est retardée. »
Une reprise à plusieurs vitesses
Cette reprise du marché profite surtout aux propriétaires existants, qui ont accumulé des fonds propres importants grâce à la hausse fulgurante des prix pendant la crise sanitaire. Pour les nouveaux acheteurs, et en particulier les primo-accédants, la réalité est plus nuancée.
Les logements restent en effet très chers par rapport aux revenus, avec un ratio d’environ 6 fois le revenu moyen des ménages, l’un des plus élevés de l’OCDE. Malgré la baisse des taux, l’accession à la propriété reste un défi, surtout dans les grandes villes comme Auckland, Wellington ou Queenstown.
Mais il y a des signes encourageants :
L’offre de logements a augmenté de 6,2 % en avril 2025, selon les données de REINZ.
9 experts sur 11 pensent que les conditions d’achat vont s’améliorer pour les primo-accédants d’ici fin 2025.
« Nous n’avons pas résolu notre problème d’accessibilité au logement, mais c’est plus facile qu’avant », note Sharon Zollner, économiste en chef chez ANZ.
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Si vous envisagez un achat, un investissement ou une installation durable en Nouvelle-Zélande, c’est peut-être le bon moment pour vous positionner, à condition d’être bien informé et bien accompagné.