Immobilier en Nouvelle-Zélande : Comprendre les différences avec la France pour mieux réussir son emprunt (et éviter quelques crises de nerfs)

Lorsque l'on envisage de s'installer ou d'investir en Nouvelle-Zélande depuis la France, l'une des étapes majeures est souvent celle de l'emprunt immobilier. Toutefois, le processus et les conditions d'un prêt hypothécaire (« mortgage ») diffèrent notablement entre les deux pays. Oui, autant que le rugby diffère du football !

Le processus d'emprunt immobilier en Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, l'obtention d'un emprunt hypothécaire suit plusieurs étapes précises :

  1. Pré-approbation : Avant même de chercher une propriété, il est fortement conseillé d'obtenir une pré-approbation de la part d'une banque pour déterminer précisément votre capacité d'emprunt. Marc et Isabelle, arrivés d'Aix-en-Provence il y a moins de deux ans, pensaient qu'une bonne bouteille de rosé serait un argument suffisant pour convaincre les vendeurs... Ils ont vite compris l'importance d'une pré-approbation officielle !

  2. Recherche et offre d'achat : Une fois la pré-approbation obtenue, vous pouvez effectuer des visites et faire une offre d'achat conditionnelle au financement.

  3. Confirmation du financement : Après l'acceptation de votre offre, la banque finalise l'emprunt en évaluant le bien immobilier et en vérifiant les documents requis.

  4. Signature et règlement : Une fois ces étapes franchies, les documents finaux sont signés chez un avocat (« lawyer » ou « solicitor ») et l'achat est conclu. Et c'est là que vous pourrez enfin déboucher votre bouteille de rosé !

Il convient toutefois de distinguer deux situations spécifiques :

  • Investissement locatif : Les banques évaluent le projet en fonction de la rentabilité potentielle et exigent souvent un apport plus important (généralement au moins 30 %).

  • Résidence principale : Un apport moindre est possible (généralement à partir de 20 %, parfois même moins via certaines aides spécifiques).

Principales différences avec la France

  • Durée des prêts et taux fixes : En France, il est fréquent d'avoir des prêts à taux fixe allant jusqu'à 25 ans, garantissant ainsi une certaine sécurité sur le long terme. En revanche, en Nouvelle-Zélande, les taux fixes sont typiquement proposés pour des périodes beaucoup plus courtes, souvent entre 6 mois et 5 ans, qu’il faut renouveler à chaque fois (« Refix »), exposant davantage les emprunteurs à la variabilité du marché. Il est essentiel de revoir régulièrement son prêt pour rester protégé contre les fluctuations du marché, et en saisir les opportunités pour réduire le montant des intérêts.

  • Variabilité des taux : Les taux d'intérêt néo-zélandais fluctuent régulièrement et sont généralement plus élevés qu'en France. Cette variabilité nécessite une gestion active de son emprunt et des choix stratégiques à chaque renouvellement du taux fixe.

  • Notion d'hypothèque (mortgage) : En Nouvelle-Zélande, l'hypothèque est quasiment systématique, la banque prenant généralement une garantie directe sur la propriété financée (ou une autre propriété de l’acheteur). En France, d'autres garanties (comme le cautionnement bancaire) sont fréquemment utilisées à la place d'une hypothèque classique.

Structurer judicieusement son emprunt

En Nouvelle-Zélande, il est important de penser à structurer son emprunt de la bonne manière: par exemple, en le divisant en plusieurs parties (« split ») avec des durées de taux fixes différentes, ainsi qu'en conservant une partie variable, qui peut prendre différentes formes, telles qu’un « revolving credit » ou des « offset facilities ». Cette approche permet de bénéficier à la fois de la sécurité des taux fixes et de la souplesse du taux variable, optimisant ainsi les remboursements sur le long terme. Paul et Sabrina, propriétaires d'une maison à Tauranga, ont récemment restructuré leur emprunt, réduisant ainsi significativement leurs paiements mensuels. Ils se sont rendus compte que la structure de l’emprunt a bien souvent un impact plus important sur le montant des intérêts payés que les taux par eux-mêmes. Paul affirme même qu'il peut désormais envisager de réintroduire son (très) cher fromage français dans son régime alimentaire.

Contexte économique favorable à l'investissement

Actuellement, la Nouvelle-Zélande offre un contexte économique particulièrement attractif pour les acquéreurs et les investisseurs immobiliers. Après une période de forte hausse post-Covid, les prix sont revenus à des niveaux plus raisonnables. De plus, les taux d'intérêt ont baissé significativement depuis août 2024 et les règles d'octroi de crédit ont été récemment assouplies, facilitant l'accès au financement.

Et pour ceux qui sont déjà propriétaires ?

Si vous possédez déjà un ou plusieurs biens immobiliers en Nouvelle-Zélande, c’est peut-être le bon moment pour envisager un refinancement. Renégocier vos conditions d’emprunt actuelles peut vous permettre de profiter des taux plus bas, d’ajuster la structure de votre prêt ou encore de réduire vos mensualités. Céline, propriétaire de deux biens à Christchurch, a ainsi réussi à réduire ses mensualités de plus de 800 dollars grâce au refinancement, et elle envisage maintenant un nouvel investissement !

Frais à prévoir dès le départ

Lors de l'achat immobilier, il ne faut pas oublier certains frais importants : avocat (lawyer), assurances, évaluation du bien immobilier (valuation), et éventuellement un comptable pour optimiser votre fiscalité. En tant que Mortgage Adviser, je peux vous recommander des professionnels de confiance qui sauront vous accompagner efficacement dès le début de votre projet.

Capacité de remboursement (« Serviceability »)

En Nouvelle-Zélande, obtenir un prêt ne dépend pas uniquement de la valeur du bien que vous apportez en garantie. Les banques évaluent également votre capacité réelle à rembourser le prêt (serviceability), en appliquant notamment un "test rate", un taux d'intérêt fictif plus élevé que le taux actuel, afin de s'assurer que vous pourrez continuer à rembourser même en cas de hausse des taux.

Conclusion

Vous avez un projet immobilier en Nouvelle-Zélande ? Que vous soyez primo-accédant, investisseur ou déjà propriétaire, profitez des conditions actuelles pour faire les bons choix. Gagnez du temps, évitez les pièges et bénéficiez d’un accompagnement sur mesure, dans votre langue. Notre partenaire, Stéphane Skowronski, vous guide étape par étape, avec expertise, bienveillance et une touche d’humour à la française. Contactez-le dès aujourd’hui et construisez ensemble votre avenir en Nouvelle-Zélande... en mode zen!