Investissement forestier et décarbonisation

Lorsque le gouvernement a ratifié l'Accord de Paris en Octobre 2016, il s'est engagé à ce que la Nouvelle-Zélande atteigne un objectif ambitieux : réduire les émissions de carbone à 30 % en dessous des niveaux de 2005 d'ici 2030. Planter plus d'arbres pour la séquestration (élimination et stockage) du carbone est crucial pour atteindre cet objectif. On estime qu'une superficie annuelle de 44 000 hectares doit être plantée chaque année pour permettre à la Nouvelle-Zélande d'atteindre le zéro net d'ici 2050.

Face à ce contexte climatique, de nouvelles opportunités de placements s’offrent aux investisseurs souhaitant faire une bonne action pour l’environnement sans pour autant négliger la rentabilité.

 

Le secteur forestier : un investissement de plus en plus attractif

Traditionnellement, les besoins en capital pour établir une forêt et le manque de liquidités générées tout au long de sa vie ont fait de l'investissement forestier une proposition difficile pour les investisseurs nationaux à la recherche de revenus réguliers. Cette situation a changé ces dernières années en raison des nouvelles politiques concernant le changement climatique et de l'acceptation plus répandue que le phénomène est réel. Environ 1,74 million d'hectares sont plantés dans des forêts de production à travers la Nouvelle-Zélande, contre 1,83 million d'hectares depuis le pic de 2003.

Le prix d'une unité néo-zélandaise (une tonne de carbone) a plus que doublé au cours des dernières années, passant de 35 dollars en Septembre 2020 à des sommets de plus de 85 dollars en Septembre 2022. Les perspectives positives de la demande de produits forestiers néo-zélandais ici et à l'étranger, ainsi que la possibilité de générer des revenus grâce à la séquestration du carbone, ont suscité un regain d'intérêt pour ce secteur clé des exportations et ouvert de nouvelles opportunités d'investissement dans la foresterie et le carbone.

 

La foresterie : un investissement durable

Le bois est une ressource renouvelable et un puits de carbone, séquestrant et emprisonnant le carbone tout au long de sa vie. Le rôle que jouent les forêts dans la lutte contre les effets du changement climatique n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui. Et au-delà de ses avantages économiques, le bois a une grande valeur sociale et environnementale.

En tant que ressource gérée, les plantations forestières sont vitales en tant que source alternative de bois, soutenant le mouvement mondial pour cesser l'exploitation forestière des forêts indigènes. Les forêts contribuent au maintien de la qualité du sol et la stabilité des terres dans des zones marginales, ce qui est particulièrement important dans des régions comme la côte est de l'île du Nord en Nouvelle-Zélande, et elles fournissent des écosystèmes stables à chaque rotation.

Les forêts sont un puits net de carbone. Les arbres séquestrent le carbone pendant leur cycle de vie et au-delà de la récolte, car une partie du carbone reste enfermée dans les souches et le sol, ainsi que dans les produits du bois eux-mêmes après la transformation.

Les forêts sont reconnues pour leur rôle clé dans la réponse au défi du changement climatique. Les cadres mondiaux comme l'Accord de Paris identifient le boisement et le reboisement comme ayant le meilleur potentiel d'atténuation car ce sont des options faciles et rapides à mettre en œuvre.

D’une manière générale, la foresterie aide la Nouvelle-Zélande à respecter ses obligations internationales en matière de changement climatique via le système d'échange de quotas d'émission (ETS).

 

La foresterie : un investissement tangible

La foresterie est l'un des très rares investissements tangibles. Un arbre est un être vivant solide que vous pouvez voir et toucher. Les arbres ne peuvent pas être déplacés ou volés. Vous pouvez visiter votre forêt et serez toujours surpris de la croissance de vos arbres.

La principale différence entre la foresterie et les autres investissements est la croissance organique, réalisée simplement en exploitant les ressources de la nature. Et tout se fait naturellement. Plantez une culture de semis de 30 cm qui, au fil du temps, deviendront des arbres de 40 mètres de haut, chacun produisant du bois pouvant ensuite être vendu à l'échelle nationale et internationale.

Le processus de création de richesses naturelles se poursuit année après année. Indépendamment de ce que font les marchés financiers, que les prix de l'immobilier augmentent ou diminuent ou que les taux d'intérêt montent ou baissent, les arbres continuent de pousser. Pendant tout ce temps, votre forêt grandit et grossit tranquillement et discrètement et vous devenez plus riche. Plus important encore, avec la foresterie, vous comprenez instinctivement le processus de création de richesse. Vous savez où se trouve votre argent et ce qu'il fait.

 

La foresterie est rentable

La croissance naturelle d'une forêt en tant que culture nécessite peu de manipulations pour réaliser sa valeur. Une fois combinée avec l’intervention habile d'un gestionnaire forestier expérimenté et la rentabilité est maximisée.

Les conditions du marché mondial sont favorables au secteur du bois et l'avantage concurrentiel de la Nouvelle-Zélande place la foresterie parmi les trois principaux secteurs d'exportation du pays. Le pays est proche des marchés asiatiques et possède d'excellents taux de croissance, ce qui permet de fournir du pin radiata de qualité dans des délais plus courts. Les exportations forestières représentent 5 Milliards de dollars pour l'économie néo-zélandaise et cela va continuer d’augmenter.

Avec le mouvement mondial visant à préserver les ressources forestières indigènes, la tendance est à une réduction de l'approvisionnement en bois et à une demande accrue de produits forestiers de plantation. Les produits de substitution au bois massif comme l'acier, l'aluminium, le plastique et le ciment ont tous des apports énergétiques très élevés et des émissions de carbone élevées. À mesure que le coût de l'énergie augmente et que des taxes sur le carbone sont progressivement introduites pour limiter le changement climatique, inévitablement, le prix de ces substituts augmentera également.