Les investissements "durables" : des opportunités intéressantes en période de crise économique

En Nouvelle-Zélande, comme partout dans le monde, la crise économique mondiale a de nombreuses répercussions sur le coût de la vie de chacun. Depuis Novembre 2022, le prix des aliments a augmenté de plus de 10% tout comme le prix des carburants. Quant aux taux bancaires, ils ont atteint les taux records de 6% à 7% en l'espace de 12 mois seulement.

Si la période semble au premier abord peu propice à l’investissement, il existe cependant des opportunités intéressantes dans le domaine des investissements dits “durables“. Ce secteur qui a le vent en poupe depuis plusieurs années a l’air de tirer son épingle du jeu en cette période de challenges économiques. Si vous avez pu épargner en 2022, vous pourriez donc profiter d’opportunités en 2023 en investissant dans des placements durables pendant "le grand creux" de la vague et en attendant le retour de marchés plus dynamiques.

 

Que désignent les fonds d’investissement « ESG » ?

Un investissement dans un fonds d’investissement socialement responsable consiste à sélectionner uniquement des entreprises qui tiennent compte de 3 facteurs (Environnement, Social et Gouvernance), tout en recherchant la meilleure rentabilité pour ses investisseurs.

Une sélection positive

Les fonds responsables investissent dans des entreprises cotées en bourse incluant 3 piliers dans leurs pratiques :

  1. La dimension environnementale inclut la gestion des ressources naturelles, gestion raisonnée de l’eau, la réduction de la pollution, l’exclusion de l’huile de palme, une gestion efficace des déchets de l’entreprise, le contrôle de la consommation d'énergie, etc.

  2. L’impact social ou sociétal tient compte des conditions de travail, du respect des conventions internationales et des droits de l’homme, la non-expérimentation sur les animaux, l’importance accordée à la sécurité et à la santé des travailleurs, … Le recours au travail des enfants ou à la corruption sont par exemple des critères d’exclusion.

  3. Outre ces deux premiers facteurs, une plus grande attention est accordée aux modes de gouvernance et de gestion des entreprises choisies (transparence des décisions, gestion de l’entreprise, droits des membres du conseil d’admistration…).

Exclusion volontaire

Dans le cadre d’une démarche ESG, le gestionnaire des fonds exclue volontairement toutes les entreprises ayant des activités dans le domaine de l’armement, du tabac, des jeux d’argent… ou connues pour leurs pratiques condamnables (travail forcé, corruption, travail des enfants…).

 

Les investissements dits « ESG » ont le vent en poupe

En 2021, plus de 500 milliards de dollars ont été investis dans des fonds dits environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aux États-Unis, soit une croissance de 55% dans le secteur. La Nouvelle-Zélande et l'Australie sont juste derrière, avec des fonds ESG certifiés par la Responsible Investment Association Australasia (RIAA) en croissance de 32%.

Cette tendance a légèrement ralenti en 2022 en raison de l'incertitude économique globale et des tensions géopolitiques, mais elle pourrait bien rebondir de nouveau en 2023.

 

Des gouvernements plus impliqués dans le secteur

Les gouvernements du monde entier intensifient leurs efforts dans le secteur du développement durable. De retour à la table des négociations des accords de Paris, les États-Unis se sont déjà engagés sur leur plus gros budget de lutte contre le changement climatique avec 370 Milliards de dollars.

Le gouvernement néo-zélandais a récemment exigé que les banques, les assureurs, les gestionnaires de placements et les sociétés cotées à la Bourse de Nouvelle-Zélande (NZX) divulguent leurs impacts sur le changement climatique. Le gouvernement souhaite s'assurer que les investissements durables sont fidèles à leur objectif et ne soit pas juste une pratique de « green washing ».

La Nouvelle-Zélande s'est également engagée à produire 100% d'énergie renouvelable d'ici 2030, la Norvège a interdit les voitures à combustibles fossiles d'ici 2025 et l'Allemagne a accepté de mettre fin à l'utilisation de l'énergie au charbon d'ici 2038.

De plus, les consommateurs boycottent de plus en plus les grandes entreprises que ne s’intéressent pas suffisamment aux facteurs ESG. En conséquence, les investissements durables sont en plein essor et les rendements parlent d'eux-mêmes - la RIAA rapporte que les investissements diversifiés, les actions locales et internationales certifiées ont dans certains cas sur-performé le marché sur le long terme.