Comparer des produits d’épargne et d’investissement n’est jamais un exercice simple. Chaque solution répond à des objectifs différents et l’essentiel est d’identifier celle qui correspond réellement à votre situation et à vos projets. Investir ne consiste pas seulement à placer un capital, mais à le faire fructifier de manière stratégique. Pour cela, trois notions clés doivent être prises en compte : la liquidité, la volatilité et le rendement net après frais et impôts. Notre équipe fait le point avec vous.
Rendement : ce que vous percevez réellement après déduction des frais et des impôts
Les placements sont souvent présentés avec un taux de rendement “brut” attractif. Pourtant, ce chiffre ne reflète pas toujours le gain réel une fois les impôts et frais déduits.
Prenons un exemple : si vos revenus annuels se situent entre 78 000 et 180 000 NZD, votre taux marginal d’imposition de 33 % ramènera un rendement affiché de 4 % à 2,68 %. Au-delà de 180 000 NZD, ce taux marginal grimpe à 39 %, réduisant le rendement net à 2,44 %.
À l’inverse, certains produits comme les PIE (Portfolio Investment Entities) bénéficient d’une fiscalité plafonnée à 28 %, quel que soit votre revenu. Dans ce cas, un rendement affiché à 4,9 % peut générer un revenu net plus intéressant, en particulier pour les investisseurs fortement imposés.
Il est donc essentiel de toujours analyser le rendement après impôts et frais de gestion afin de mesurer le véritable gain.
Liquidité : conserver l’accès à son capital
La liquidité désigne la facilité avec laquelle vous pouvez récupérer votre argent. C’est un critère fondamental dans le choix d’un placement.
Si vous devez pouvoir accéder rapidement à vos fonds (pour un projet immobilier, un voyage ou une dépense imprévue), les comptes épargne ou certains fonds monétaires offrent la plus grande flexibilité.
Pour un horizon défini, les dépôts à terme représentent une option intéressante, sous réserve de respecter la durée convenue.
Les fonds cotés en bourse, eux, permettent une revente quasi immédiate, mais leur valeur fluctue avec les marchés.
Enfin, l’immobilier commercial attire par son potentiel de rendement et de valorisation à long terme, mais il implique une immobilisation durable du capital.
En règle générale, plus un produit est liquide, plus le rendement attendu est limité.
Volatilité : mesurer sa tolérance aux variations
La plupart des placements connaissent une certaine fluctuation de prix au fil du temps. La volatilité décrit l'ampleur de ces fluctuations, c'est-à-dire dans quelle mesure et à quelle vitesse la valeur d'un placement peut augmenter ou diminuer.
Faible volatilité : dépôts à terme, livrets d’épargne → valeur stable, mais rendements modérés.
Volatilité moyenne : fonds diversifié (actions, obligations, immobilier) → fluctuations présentes, mais compensées sur le long terme.
Forte volatilité : actions cotées en bourse → valorisation changeante au quotidien selon la performance des entreprises et l’environnement économique.
La volatilité n’est pas nécessairement négative. Elle peut être synonyme d’opportunités de croissance, notamment pour les investisseurs disposant d’un horizon long. En revanche, lorsqu’approche la retraite ou lorsqu’un besoin de stabilité est prioritaire, il est préférable de limiter l’exposition aux fluctuations.
Exemple de volatilité dans différents types de produits
Trouver le bon équilibre
Tous les placements ne répondent pas aux mêmes besoins : certains privilégient la sécurité à court terme, d’autres la croissance sur plusieurs décennies. La rentabilité réelle dépend non seulement du produit choisi, mais aussi des frais appliqués et de votre fiscalité personnelle.
Construire une stratégie performante suppose donc de trouver un équilibre entre accessibilité des fonds, tolérance au risque et rendement net.
Un investisseur jeune, avec un horizon long, pourra s’exposer davantage à la volatilité pour rechercher la croissance.
À l’inverse, un investisseur proche de la retraite privilégiera des solutions stables et génératrices de revenus réguliers.
Certaines solutions, comme l’immobilier commercial, offrent un potentiel attractif à long terme, mais elles restent dépendantes de facteurs externes : évolution économique, taux d’intérêt, ou vacance locative prolongée.
Disclaimer : Cet article n’a pas vocation à vous donner des conseils financiers personnalisés. Si vous souhaitez faire le point sur votre situation personnelle et obtenir des conseils financiers, il est recommandé de faire appel aux services d’un conseiller financier agréé.

