Environnement : zoom sur les dernières actions mises en place en Nouvelle-Zélande

Au cours du précédent mandat du gouvernement Ardern, la Nouvelle-Zélande a adopté une législation engageant le pays à atteindre un objectif “zéro carbone” d'ici 2050. Comme tous les pays ayant pris des engagements similaires, la Nouvelle-Zélande a encore un long chemin à parcourir avant d’atteindre cet objectif. Le gouvernement actuel vient d’annoncer au mois d’Octobre dernier, des nouvelles mesures visant à lutter contre le réchauffement climatique et à préserver la nature néo-zélandaise.

 

Le gouvernement s'associe à l'industrie agricole pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

Le secteur agricole contribue à 50 % des émissions brutes de gaz à effet de serre de Nouvelle-Zélande et à environ 91 % des émissions de méthane biogénique. Le gouvernement s'est engagé à atteindre un objectif net zéro pour 2050 et à réduire les émissions de méthane biogénique de 10% d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2017, et de 24 à 47% de moins d'ici 2050.

Les efforts de la Nouvelle-Zélande pour réduire les émissions agricoles ont fait “un pas en avant avec la signature d'un protocole d'accord entre le gouvernement et les dirigeants de l'agro-industrie, dans le cadre du nouveau “Centre for Climate Action on Agricultural Emissions”, a annoncé le Ministre de l'Agriculture Damien O'Connor.

“Nous nous engageons à réduire les émissions agricoles et pour cela, nous devons mettre de nouveaux outils et technologies entre les mains des agriculteurs, dès que possible. Cette entreprise sera un effort combiné du gouvernement et de l'industrie agricole pour y parvenir. Environ 172 millions de dollars devraient être investis au cours des quatre prochaines années par l'industrie agricole et le gouvernement pour développer et commercialiser des outils et des technologies pour les agriculteurs.” a déclaré Damien O'Connor.

 

De nouveaux plastiques à usage unique interdits depuis Octobre 2022

Les cotons-tiges en plastique et les agitateurs de boisson font partie des plastiques à usage unique qui sont désormais interdits à la vente ou à la fabrication depuis le 1er Octobre 2022. "Il s'agit du premier groupe de produits en plastique les plus problématiques à être interdits, au cours des trois prochaines années. L'arrêt de la vente de ces produits en plastique réduira les déchets à la décharge, améliorera nos systèmes de recyclage et encouragera des alternatives réutilisables ou respectueuses de l'environnement.", a déclaré le Ministre de l'Environnement, David Parker.

Les plastiques interdits à la vente depuis le 1er Octobre 2022 sont :

  • les agitateurs à boissons en plastique à usage unique

  • les cotons-tiges en plastique à usage unique

  • les barquettes alimentaires préformées en polychlorure de vinyle (PVC)

  • les emballages à emporter en polystyrène pour aliments et boissons

  • les emballages de vente au détail d'aliments et de boissons en polystyrène expansé (tels que des contenants à emporter en mousse ou certains gobelets de nouilles instantanées)

  • les plastiques avec des additifs qui les fragmentent en microplastiques

“En moyenne, chaque année, chaque Néo-Zélandais envoie environ 750kg de déchets à la décharge. Certains produits ne peuvent pas être recyclés et sont inutiles. Il s'agit du premier groupe de produits en plastique à être interdit depuis l'interdiction des sacs en plastique à usage unique en 2019. Cela signifie que plus d'un milliard de sacs en plastique en moins se sont retrouvés dans les décharges ou dans l'océan", a déclaré David Parker.

À la mi-2023, le prochain groupe de plastiques à usage unique à éliminer progressivement comprendra des assiettes, des couverts en plastique à usage unique, des sacs de produits en plastique à usage unique et des étiquettes de produits non compostables. Les autres emballages alimentaires et boissons en PVC et en polystyrène seront interdits à partir de mi-2025.

Prendre des mesures pour minimiser les déchets et les plastiques problématiques fait partie de l'accord de coopération entre le Parti travailliste et le Parti vert. La porte-parole du Parti vert pour l'environnement, Eugénie Sage, a déclaré : “L'élimination progressive des sacs à provisions en plastique à usage unique a été la première étape vers un Aotearoa sans pollution plastique. L'annonce de l’interdiction de ce nouveau groupe de produits représente un progrès supplémentaire dans la réalisation de cette vision.”