Le Permis Vacances-Travail (PVT), ou Working Holiday Visa (WHV) est une aventure personnelle et professionnelle unique. Pourtant, beaucoup se demandent comment cette expérience est perçue par les recruteurs ou les établissements scolaires : est-elle un atout ou simplement vue comme une année sabbatique ?
La réponse dépend essentiellement de la manière dont vous présentez cette expérience et l’intégrez à votre parcours. Trop souvent, nous minimisons l’impact d’une telle expérience par modestie ou par habitude. Et pourtant, il faut se rappeler qu’il faut une réelle dose de courage et d’autonomie pour partir seul(e) vivre à l’étranger, souvent sans repères. Cela mérite d’être reconnu et mis en valeur. Le PVT est bien plus qu’une parenthèse. C’est un accélérateur de maturité, un terrain d’expérimentation et de développement personnel. Loin d’être un frein, c’est une carte à jouer - si vous la jouez bien.
Expliquer clairement les raisons de votre départ
Expliquer les raisons qui vous ont poussé à partir en PVT en Nouvelle-Zélande est essentiel pour convaincre un recruteur. Si vous avez choisi de vivre cette expérience juste après vos études, vous pouvez la présenter comme une première immersion professionnelle à l’international. Ce séjour a peut-être aussi été pour vous l’occasion de prendre du recul, de mieux vous connaître, et d’affiner votre vision du monde avant d’aborder avec plus de clarté et de confiance la suite de votre parcours académique ou professionnel.
Si vous avez fait un PVT plus tard dans votre parcours, prenez le temps d’exprimer vos motivations :
Aviez-vous besoin de faire une pause pour vous recentrer ou éviter un burnout ?
Souhaitiez-vous apprendre une langue étrangère en immersion ?
Était-ce un projet de reconversion ou d’exploration d’un nouveau secteur ?
Aviez-vous envie de sortir de votre zone de confort, d’élargir votre horizon professionnel ?
Cherchiez-vous à développer un réseau international ou à tester votre résilience dans un nouvel environnement ?
Si vous montrez que cette démarche était réfléchie, authentique et alignée avec vos objectifs, elle devient non seulement compréhensible, mais valorisable.
Ce que le PVT dit de vous : adaptation, autonomie, résilience
Que vous ayez travaillé dans votre domaine ou non, le simple fait d’avoir géré un budget à l’autre bout du monde, planifié vos déplacements, cherché un logement, trouvé un job dans une langue étrangère ou même géré des imprévus est hautement révélateur de vos compétences transversales :
Adaptabilité
Curiosité
Persévérance
Gestion du stress
Sens de l’organisation
Communication interculturelle
Même si vous n’avez pas travaillé ou que vos emplois étaient éloignés de votre formation initiale, vous avez appris en dehors du cadre traditionnel, et cela vaut de l’or dans un monde du travail en mutation.
Sur votre CV et dans votre lettre de motivation
Pas besoin de préciser systématiquement "PVT" ou "Working Holiday Visa" si cela prête à confusion. Vous pouvez simplement mentionner vos expériences professionnelles à l’étranger comme n’importe quelle autre ligne de CV, en mettant l’accent sur les responsabilités, les résultats et les compétences acquises. Si vous avez travaillé dans plusieurs domaines, précisez les enseignements tirés de ces expériences : flexibilité, rapidité d’apprentissage, esprit d’équipe, etc.
Exemples de questions en entretien
Préparez-vous à répondre à des questions du type :
Pourquoi avoir choisi de partir à l’étranger ?
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?
En quoi cela vous a transformé(e) ?
Pourquoi avoir choisi ce pays ? Pourquoi être revenu(e) ?
Comment votre séjour peut enrichir ce que vous apportez à notre équipe ?
Appuyez vos réponses avec des anecdotes concrètes. Par exemple :
« Quand je suis arrivé(e) en Nouvelle-Zélande, je ne parlais presque pas anglais. Deux mois plus tard, je gérais seul(e) la réception d’un hôtel. »