Le Guide Michelin débarque en Nouvelle-Zélande : une révolution pour la gastronomie locale

Pour la première fois de son histoire, le Guide Michelin pose ses valises en Nouvelle-Zélande. Une étape majeure pour le pays, qui rejoint ainsi le cercle très fermé des destinations mondiales évaluées par les célèbres étoiles gastronomiques. Après 125 ans d’existence, c’est également la première expansion du guide en Océanie. Cette arrivée marque un tournant pour la visibilité internationale de la scène culinaire néo-zélandaise, reconnue pour sa créativité, ses produits locaux d’exception et ses influences culturelles profondes.

 

Un impact touristique immédiat

Selon Tourism New Zealand, l’arrivée de Michelin pourrait attirer jusqu’à 36 000 visiteurs internationaux supplémentaires. La gastronomie est en effet citée comme la première motivation des voyageurs qui envisagent un séjour en Nouvelle-Zélande : 87 % des personnes interrogées placent la découverte de la cuisine locale au sommet de leurs priorités.

Avec l’arrivée de Michelin, la Nouvelle-Zélande se trouve propulsée dans une nouvelle dimension. Les voyageurs gastronomes ont désormais une raison supplémentaire de franchir les 20 000 kilomètres qui la séparent de l’Europe, et de venir découvrir des tables où se mêlent traditions locales, ingrédients indigènes et créativité contemporaine. Les retombées économiques pourraient être considérables pour les restaurants, les producteurs, les vignerons, mais aussi pour l’hôtellerie et les transporteurs, particulièrement dans les régions qui seront couvertes par la première édition.

 

Une première édition attendue pour 2026

La première édition néo-zélandaise du Guide Michelin sera lancée mi-2026 et couvrira quatre grandes villes : Auckland, Wellington, Christchurch et Queenstown.

Le directeur international du Guide Michelin, Gwendal Poullennec, a expliqué que les inspecteurs travaillent déjà en Nouvelle-Zélande depuis deux ans. Ils ont suivi l’émergence de nouveaux restaurants, l’évolution des techniques, la qualité des ingrédients et l’identité des chefs. Selon lui, la scène culinaire néo-zélandaise se distingue avant tout par la sincérité de sa cuisine et par l’importance accordée aux racines culturelles. Il souligne notamment les influences indigènes, le lien fort avec le terroir et la capacité des chefs à proposer une cuisine moderne sans renier l’essence d’Aotearoa.

 

Une identité culinaire unique

Si la Nouvelle-Zélande attire l’attention des inspecteurs, c’est notamment pour la force de son identité gastronomique. Ici, la cuisine raconte une histoire. Elle puise dans un patrimoine riche, mêlant traditions māori, produits du littoral, ingrédients sauvages des forêts du Sud, vins de renommée mondiale et créativité des jeunes chefs locaux.

Des chefs comme Josh Emett ou Vaughan Mabee saluent cette reconnaissance qui reconnecte la scène culinaire d’Aotearoa au reste du monde. Pour eux, l’arrivée du guide représente une opportunité unique de raconter l’histoire du pays à travers la cuisine.

Un tremplin pour les chefs et les restaurants

Recevoir une étoile Michelin, ou même être sélectionné dans le guide, peut transformer la trajectoire d’un restaurant, mais aussi celle des artisans et producteurs qui se trouvent derrière chaque plat. Pour de nombreux chefs, le Guide Michelin est reconnu comme une référence mondiale, capable de :

  • multiplier les réservations,

  • augmenter les revenus,

  • créer de l’emploi,

  • attirer des talents,

  • et dynamiser tout un écosystème gastronomique et touristique.

Gwendal Poullennec le rappelle : l’effet Michelin dépasse largement les cuisines. Lorsqu’un établissement obtient une étoile, c’est tout un écosystème qui en bénéficie. Les restaurants augmentent leurs réservations, les producteurs locaux voient leur travail mis en valeur, et les régions gagnent en attractivité. C’est un cercle vertueux qui peut transformer durablement une destination.

Les chefs néo-zélandais accueillent cette nouvelle avec enthousiasme. Josh Emett, figure emblématique de la gastronomie du pays, estime que cette annonce reconnecte la scène culinaire locale avec le reste du monde.

 

Un partenariat stratégique pour le pays

L’arrivée du Guide Michelin est rendue possible grâce à un partenariat de 6,3 millions de dollars entre Tourism New Zealand et l’International Visitor Levy. Pour le gouvernement, ce partenariat permet de capitaliser sur l’un des secteurs les plus dynamiques du tourisme : l’expérience culinaire. Comme le résume Gwendal Poullennec : « Les chefs sont les meilleurs ambassadeurs de leurs destinations et de leurs producteurs. Avec la Nouvelle-Zélande, nous sommes convaincus que le monde est sur le point de découvrir quelque chose de vraiment unique. »

 

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