Obtenir un visa pour la Nouvelle-Zélande ne se résume pas à remplir un formulaire et présenter ses justificatifs financiers. L’un des critères majeurs examinés par Immigration New Zealand (INZ) concerne votre état de santé. En effet, pour pouvoir vivre, travailler ou étudier en Nouvelle-Zélande, il faut répondre à ce que l’on appelle la norme de santé acceptable (Acceptable Standard of Health). Si vous ne répondez pas à cette exigence, votre demande de visa peut être refusée. Mais cela ne signifie pas pour autant que tout est perdu : des exceptions existent, notamment via la dérogation médicale. Notre équipe décrypte avec vous les règles, les situations les plus fréquentes et les solutions possibles.
Qu’entend-on par “norme de santé acceptable” ?
La Nouvelle-Zélande souhaite protéger son système de santé et d’éducation, financé en grande partie par l’État. Ainsi, Immigration New Zealand vérifie si votre état de santé pourrait :
représenter un risque pour la santé publique,
entraîner des coûts considérés comme excessifs pour les services publics de santé ou d’éducation,
vous empêcher de travailler ou d’étudier dans le cadre de votre visa.
Si l’un de ces critères est rempli, un refus est possible.
Le seuil de coûts : la limite des 81 000 NZD
Un des points les plus déterminants est la règle du Significant Cost Threshold (seuil de coûts significatifs).
Concrètement, si votre condition médicale est estimée coûter plus de 81 000 NZD sur cinq ans au système public, Immigration New Zealand peut estimer que vous ne remplissez pas la norme de santé.
Parmi les situations concernées :
dialyse régulière,
maladies cardiaques ou respiratoires chroniques,
cancer nécessitant des traitements lourds,
pathologies avec médicaments coûteux ou soins quotidiens permanents.
Bonne nouvelle : même dans ces cas, une dérogation médicale peut parfois être accordée.
Quels examens médicaux sont demandés ?
La nature des documents à fournir dépend de plusieurs critères (type de visa, durée du séjour, âge, antécédents médicaux…).
· Dans la majorité des cas, vous devrez passer :
un examen médical complet,
des analyses de sang et d’urine,
une radiographie pulmonaire (souvent obligatoire).
Si vous avez déjà un suivi médical, il faudra joindre les rapports de vos médecins ou spécialistes détaillant diagnostic, traitements et pronostic.
Les questionnaires médicaux posent généralement des questions telles que :
Avez-vous subi des hospitalisations ou interventions majeures ?
Êtes-vous atteint(e) de diabète ou d’une maladie chronique ?
Avez-vous des antécédents familiaux importants de maladies graves ?
La dérogation médicale : une voie possible
Si votre état ne respecte pas la norme de santé, INZ peut malgré tout accepter votre demande de visa grâce à une dérogation médicale. Vous ne pouvez pas l’exiger : la décision appartient uniquement aux autorités, selon votre profil.
Les facteurs pris en compte incluent :
le type de visa (temporaire ou résidence),
la nature et la gravité de votre condition médicale,
vos attaches avec la Nouvelle-Zélande (famille, emploi, études),
votre contribution potentielle au pays,
la durée prévue de votre séjour.
Attention : depuis mars 2025, les règles se sont durcies pour les enfants à charge de titulaires de visas temporaires. Les cas de handicaps sévères ou troubles du développement nécessitant un soutien constant ne répondent plus automatiquement aux critères, sauf dérogation exceptionnelle.
Dans quels cas une dérogation peut-elle être accordée ?
Pour les visas temporaires
Une dérogation est possible si vous êtes :
expatrié(e) détaché(e) avec un visa de travail,
réfugié(e) ou demandeur(se) de protection,
Conjoint(e) ou enfant à charge d’un citoyen ou résident néo-zélandais, et que :
Vous venez rendre visite à votre partenaire/parent.
Vous remplissez les conditions pour un visa de résidence basé sur le partenariat ou la filiation.
enfant à charge d’un titulaire de visa de travail, d’études ou militaire souffrant d’un handicap grave.
Pour les visas de résidence
Elle peut être accordée si vous êtes :
le/la partenaire ou enfant d’un citoyen/résident néo-zélandais,
et que vous remplissez les autres critères de résidence.
En revanche, certains cas entraînent quasi systématiquement un refus, comme la dialyse, l’hémophilie sévère ou le besoin d’une assistance permanente à temps plein.
Comment maximiser vos chances ?
La clé est la préparation :
consultez votre médecin avant de lancer la procédure,
constituez un dossier médical clair et complet,
faites-vous accompagner par des experts qui connaissent les critères d’INZ.
Chez New Zealand Services, nous aidons les candidats à anticiper ces contraintes de santé dans leur projet de vie, d’études ou d’investissement en Nouvelle-Zélande.