L’économie néo-zélandaise poursuit sa reprise avec une hausse de 0,8 % de son produit intérieur brut (PIB) au cours du trimestre de mars 2025. Ce chiffre, publié par Stats NZ, confirme une accélération modérée de la croissance après l’augmentation de 0,5 % enregistrée au trimestre de décembre 2024. Cette progression s’appuie sur une dynamique positive observée dans les trois grands groupes d’industries que sont les secteurs primaires, les industries productrices de biens et les services. Neuf des seize industries analysées ont affiché une croissance. Notre équipe fait le point avec vous.
Un soutien marqué par les services aux entreprises et l’industrie manufacturière
Les principaux moteurs de cette croissance ont été les services aux entreprises ainsi que l’industrie manufacturière. Cette dernière a bénéficié d’une nette augmentation de la production de machines et d’équipements, qui a elle-même contribué à stimuler les exportations et l’investissement dans ces secteurs.
En revanche, certains secteurs ont connu des ralentissements. Les services d’arts et de loisirs, ainsi que ceux liés à l’information, aux médias et aux télécommunications, ont enregistré les baisses les plus marquées au cours du trimestre.
Le PIB par habitant a progressé de 0,5 % sur la même période, ce qui témoigne d’une amélioration de la performance économique au niveau individuel, dans un contexte de stabilité démographique.
Hausse de la consommation des ménages
Du côté de la demande, la mesure des dépenses du PIB a augmenté de 0,9 % au premier trimestre 2025, contre une hausse de 0,6 % au trimestre précédent. Cette croissance repose notamment sur une augmentation de 1,4 % des dépenses de consommation des ménages.
Tous les segments de consommation sont en hausse : biens durables, biens non durables, mais surtout les services. Cette dernière catégorie a été portée par des dépenses accrues en services culturels, en hébergement, ainsi qu’en services numériques importés.
Une économie en consolidation
Ces indicateurs témoignent d’un redressement progressif mais solide de l’économie néo-zélandaise. Cependant, malgré des chiffres encourageants, plusieurs économistes appellent à la prudence. Si la croissance du PIB laisse entrevoir un redressement plus rapide que prévu, la Banque de Réserve de Nouvelle-Zélande (RBNZ) pourrait choisir de maintenir sa politique actuelle lors de sa prochaine révision de l’OCR (Official Cash Rate) en juillet. La récente hausse des prix du pétrole, alimentée par des tensions géopolitiques, constitue un risque non négligeable pour les perspectives d’inflation. Par ailleurs, certains signes de ralentissement de l’activité depuis mars, ainsi que les incertitudes liées aux droits de douane, pourraient peser sur la dynamique économique des prochains mois. Dans ce contexte, la RBNZ devra faire preuve de discernement afin de concilier soutien à la croissance et stabilité des prix.