Depuis le 1er mai 2024, un nouveau tournant s’est opéré dans les relations commerciales entre la Nouvelle-Zélande et l’Union européenne. L’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange NZ-UE ouvre des perspectives stratégiques inédites pour les entreprises des deux régions. Il facilite les échanges, encourage l’investissement, renforce les partenariats, et ambitionne de doubler la valeur des exportations néo-zélandaises au cours des dix prochaines années.
Pour les entrepreneurs et investisseurs, cet accord représente bien plus qu’un simple outil de libéralisation commerciale. Il constitue un levier concret pour développer ses activités à l’international dans un cadre sécurisé, souple et avantageux. Notre équipe fait le point avec vous.
Un marché stratégique, des perspectives solides
Avec près de 450 millions de consommateurs, l’Union européenne représente un marché immense et dynamique. Elle est aujourd’hui le quatrième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande. En 2023, les échanges bilatéraux de biens et de services entre les deux zones ont dépassé les 20 milliards de dollars néo-zélandais.
L’accord de libre-échange renforce cet axe en supprimant ou en réduisant fortement les barrières douanières, rendant les échanges plus fluides, plus transparents, et donc plus attractifs pour les entreprises. D’ici 2035, les estimations prévoient une augmentation de 1,8 milliard de dollars par an des exportations néo-zélandaises vers l’UE, ainsi qu’un gain de 1,4 milliard de dollars pour le PIB national.
Des avantages immédiats pour les exportateurs
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord, 91 % des exportations de la Nouvelle-Zélande vers l’Union européenne sont désormais exonérées de droits de douane. Ce pourcentage atteindra 97 % d’ici sept ans. Pour les secteurs agricoles, alimentaires, de la pêche, du vin, ou encore des produits manufacturés, c’est un avantage compétitif concret.
Exemple : les exportateurs de kiwis économiseront jusqu’à 36,7 millions NZD par an grâce à la suppression des droits d’entrée.
Pour le bœuf, les volumes d’exportation autorisés vont quasiment décupler sur 7 ans avec des droits allégés ; un gain estimé à 117 millions NZD
Les vins néo-zélandais, très prisés en Europe, entrent désormais sans taxes.
Autre changement de taille : la simplification des règles d’origine (Rules of Origin – ROO). Les entreprises peuvent désormais autodéclarer l’origine de leurs produits, ce qui réduit les démarches administratives et les coûts liés à l’export.
Un cadre favorable aux services, à la mobilité et à l’investissement
L’accord ne concerne pas uniquement les biens. Il facilite également l’exportation de services dans des domaines variés comme l’éducation, les télécommunications, la finance ou encore le transport maritime.
Il prévoit également une amélioration de la mobilité professionnelle, avec des dispositions favorisant les transferts intra-entreprises et les prestataires contractuels, pour des séjours pouvant aller jusqu’à trois ans. Du côté des investissements, les seuils sont relevés, les conditions d’accès au marché assouplies, et les protections juridiques renforcées, créant ainsi un cadre plus attractif et sécurisant pour les investisseurs étrangers.
Une reconnaissance des savoir-faire et des valeurs locales
L’accord met également en lumière les identités culturelles et les savoir-faire locaux. Il protège plus de 2 000 indications géographiques, telles que le Champagne ou le Roquefort côté européen, et le Mānuka côté néo-zélandais. Cette reconnaissance favorise la promotion de produits authentiques, valorise la qualité, et renforce la transparence pour les consommateurs.
Fait notable, l’accord intègre également des éléments liés aux concepts culturels Māori, dans une démarche de coopération respectueuse des valeurs locales. Ce volet témoigne d’une volonté d’équilibre entre ouverture économique et reconnaissance des spécificités culturelles.
Un premier bilan très positif
En seulement un an, les premiers effets de l’accord se font déjà sentir. Les exportations néo-zélandaises vers l’Union européenne ont progressé de plus d’un milliard de dollars néo-zélandais, soit une augmentation de 17,9 %. Les économies réalisées en droits de douane sont estimées à plus de 100 millions de dollars sur la première année.
La croissance des exportations, la simplification des procédures, et l’accès élargi aux marchés démontrent que l’ALE est un outil structurant pour l’avenir économique de la Nouvelle-Zélande.
Pour toute personne souhaitant entreprendre, investir ou exporter entre la Nouvelle-Zélande et l’Union européenne, le moment est particulièrement favorable. L’environnement commercial n’a jamais été aussi ouvert et porteur.
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