Le Premier ministre Christopher Luxon a dévoilé la première mesure phare du Parti National en vue des prochaines élections : une réforme ambitieuse du KiwiSaver visant à renforcer la sécurité financière des Néo-Zélandais à la retraite. Si le parti est reconduit, les contributions par défaut au KiwiSaver continueront d’augmenter graduellement, jusqu’à atteindre un taux combiné de 12 %, équivalent à celui du système australien. Notre équipe fait le point avec vous.
Pourquoi augmenter les contributions KiwiSaver ?
Actuellement, les contributions par défaut passeront déjà de 3 % à 4 % d’ici 2028, conformément au Budget 2025. Mais pour le premier ministre, cela ne suffit pas. Dans un discours à Upper Hutt, il a souligné que les Kiwis épargnent nettement moins que leurs voisins australiens, ce qui se traduit par des soldes de retraite plus faibles et une sécurité financière moindre.
« Pour les kiwis travaillant en Nouvelle-Zélande, cela signifie des soldes KiwiSaver moins élevés et une sécurité financière moindre que leurs amis ou leur famille qui travaillent et épargnent à Brisbane, Sydney ou Melbourne » a déclaré le Premier ministre.
Christopher Luxon a aussi rappelé qu’un pays où les retraites sont insuffisantes dépend davantage des investissements étrangers pour financer les infrastructures, le logement ou les start-ups.
Une hausse progressive jusqu’à 2032
Si le Parti National est réélu, les taux de contribution par défaut augmenteront de 0,5 % par an à partir du 1er avril 2029, jusqu’à atteindre :
6 % de contribution des employés,
6 % de contribution des employeurs,
soit 12 % au total en 2032.
Calendrier des augmentations prévues
Date d’entrée en vigueur Taux par défaut (employés et employeurs)
1 avril 2026 3,5 %
1 avril 2028 4,0 %
1 avril 2029 4,5 %
1 avril 2030 5,0 %
1 avril 2031 5,5 %
1 avril 2032 6,0 %
Selon Christopher Luxon, un jeune de 21 ans gagnant 65 000 NZD par an pourrait ainsi atteindre un solde KiwiSaver d’environ 1,4 million NZD à la retraite, soit près de 400 000 NZD de plus qu’avec les réglages actuels.
Un coût maîtrisé pour l’État
La hausse des contributions représente un coût estimé à environ 90 millions de dollars par an pour chaque augmentation de 0,5 %, puisque l’État est le plus grand employeur du pays. Pour Nicola Willis, ministre des Finances, cette pression budgétaire restera « gérable » dans les prévisions actuelles. Elle indique également qu’elle s’attend à ce que les employeurs soutiennent cette évolution, soulignant que nombre d’entre eux avaient déjà salué l’augmentation annoncée dans le Budget.
Maintien de la nature volontaire du KiwiSaver
Contrairement à l’Australie où les contributions sont obligatoires, le KiwiSaver restera volontaire en Nouvelle-Zélande.
Christopher Luxon a également assuré qu’il ne prévoyait pas d’introduire de conditions de ressources sur les pensions, déclarant vouloir préserver la simplicité et la certitude du système actuel.
Aligner son KiwiSaver avec ses valeurs : un enjeu bien plus important qu’on ne le pense
Beaucoup de Néo-Zélandais ne savent pas réellement où est investi leur KiwiSaver. Pourtant, derrière chaque fonds se cachent des choix d’investissement qui peuvent soutenir des secteurs très éloignés de nos convictions : énergies fossiles, armement, industries polluantes, atteintes aux droits humains ou encore pratiques sociales controversées. Sans le vouloir, nos investissements peuvent donc financer des causes qui vont à l’encontre de nos valeurs personnelles.
Chez New Zealand Services, nous accompagnons particuliers et entreprises pour éviter cet écart souvent méconnu. Notre objectif est de permettre à chacun de comprendre ce qui se trouve réellement derrière son KiwiSaver et de choisir des fonds alignés avec ses priorités. Grâce à nos partenaires spécialisés dans l’investissement responsable, nous aidons à mettre en place une stratégie d’épargne qui soit à la fois performante, durable et en accord avec ce que chacun souhaite encourager.