La Banque de réserve de Nouvelle-Zélande (Reserve Bank of New Zealand, RBNZ) a créé la surprise cette semaine en abaissant son taux directeur (Official Cash Rate, OCR) de 0,5 %, le faisant passer à 2,5 %. Cette baisse plus marquée qu’attendu envoie un message clair : la Banque centrale veut agir rapidement pour redonner de l’élan à une économie qui montre encore des signes de faiblesse. Alors que la plupart des économistes anticipaient une réduction plus prudente de 0,25 %, le Comité de politique monétaire a préféré une approche plus énergique, qualifiée par certains d’« électrochoc économique ». Notre équipe fait le point avec vous.
Pourquoi une telle baisse ?
Selon plusieurs experts, dont Kelvin Davidson, économiste en chef chez Cotality, cette décision découle d’un constat simple : malgré la stabilisation de l’inflation, l’activité économique reste lente et le chômage peine à reculer. Le risque principal pour la Banque est désormais de voir l’inflation retomber sous la fourchette cible de 1 % à 3 %, ce qui pourrait freiner davantage la croissance. Plutôt que d’attendre de nouvelles données, la Banque de réserve a choisi d’agir fort et vite. Ce choix, explique Davidson, est « la solution du moindre regret » : mieux vaut stimuler dès maintenant que regretter plus tard un ralentissement plus profond.
Vers une reprise en 2026 ?
Cette politique monétaire plus souple pourrait marquer le début d’un nouveau cycle économique. Selon Kelvin Davidson, les « signes avant-coureurs d’une reprise » sont déjà visibles et devraient se confirmer au cours de l’année 2026, avec une croissance plus solide et une baisse progressive du chômage.
Et lorsque le marché de l’emploi repart, le marché immobilier suit souvent le mouvement.
On peut donc s’attendre à une reprise des prix de l’immobilier en 2026, après une période d’ajustement et de prudence.
Un rebond encadré : attention aux nouvelles règles !
Mais il ne faut pas s’attendre à une flambée des prix comme dans les années 2020-2021.
Les restrictions sur les ratios d’endettement (Dept To Income), qui limitent le montant que les ménages peuvent emprunter par rapport à leurs revenus, viendront freiner la spéculation excessive et garantir une croissance plus durable du marché.
Ces mesures visent à éviter les bulles immobilières du passé tout en maintenant un équilibre entre accessibilité et stabilité financière.
Quels impacts immédiats ?
Même si un taux directeur plus bas rend le crédit moins cher, les effets ne seront pas immédiats. Les banques avaient déjà commencé à ajuster leurs taux hypothécaires à la baisse, surtout sur les prêts fixes d’un an. Cependant, le marché de l’emploi encore fragile et la confiance des ménages limitée pourraient retarder le véritable redémarrage du secteur immobilier jusqu’à l’an prochain.
Pour les personnes envisageant un achat ou un investissement en Nouvelle-Zélande, cette décision est un signal encourageant. Des taux plus bas signifient des opportunités de financement plus attractives, surtout pour ceux qui veulent entrer sur le marché avant la reprise.