LA SEMAINE DE 4 JOURS BIENTÔT LA NORME EN NOUVELLE-ZÉLANDE ?

Testée depuis quelques temps déjà par certaines entreprises néo-zélandaises, la semaine de quatre jours payée cinq, est à l’étude en Nouvelle-Zélande et pourrait prochainement devenir la norme ! Les arguments des défenseurs de cette nouvelle organisation au travail : l'augmentation de la productivité et l'amélioration du bien-être des salariés !

Alors à quand une semaine de travail réduite en Nouvelle-Zélande ? On fait le point !

 

Plaidoirie en faveur de la semaine de 32 heures

Dans un récent entretien accordé au New Zealand Herald, un défenseur de la semaine de travail de quatre jours affirme qu'il est temps pour les Néo-Zélandais de repenser la façon dont ils travaillent. Cette réduction des heures pourrait permettre d’améliorer à la fois la productivité et la santé mentale des travailleurs.

Charlotte Lockhart, Directrice Générale de “4 Day Week Global”, a créé ce projet avec son compatriote néo-zélandais Andrew Barnes, pour les personnes prônant la semaine de travail de 32 heures. “La technologie permet une plus grande flexibilité dans de nombreux lieux de travail. Nous savons que la façon dont nous allons travailler à l'avenir n'est pas la façon dont nous avons travaillé dans le passé. Il n'y a aucune raison pour laquelle nous devons travailler cinq jours par semaine. Ce n'est pas un nombre obligatoire. Souvenez-vous quand la semaine de travail de 40 heures a été introduite, notre société était construite de manière assez différente. Nous de faisions pas d'achats sur internet par exemple."

Semaine de 4 jours en Nouvelle-Zélande

La flexibilité est le message clé de ce mouvement, puisqu'une semaine de travail réduite n'a pas besoin d'être exactement de quatre jours, mais peut s'adapter aux besoins de l'entreprise. « Toutes les entreprises ne peuvent pas fermer leurs portes pendant une journée ou trouver un moyen de donner à leurs employés une journée entière de congé. Une journée de congé ne convient pas nécessairement à tout le monde non plus. La semaine de quatre jours n'est qu'un titre accrocheur."

Lockhart a reconnu que tous les lieux de travail ne sont pas les mêmes et que les entreprises comme les fermes ou les usines seraient confrontées à plus de défis que d'autres pour opérer ce changement.

 

De vrais bénéfices pour les travailleurs

"La façon dont nous travaillons maintenant détruit notre santé.” affirme Lockhart.

Un nouveau rapport révèle qu'un tiers des dirigeants de petites entreprises pensent que nous n'avons pas assez de congés annuels chaque année et souhaitent une révision de la culture du travail en Nouvelle-Zélande. Certains experts estiment que la culture d'"être occupé" et que la structure de travail actuelle de 9h à 17h, du lundi au vendredi, associée à seulement quatre semaines de congé annuel… ont un impact négatif sur la productivité.

Semaine de 4 jours payée 5

En un mot, la main-d'œuvre est surchargée de travail et incapable de déconnecter, ce qui se traduit par de plus en plus de personnes stressées et épuisées. Sur du long terme, cela a des impacts négatifs importants sur le système de santé et les services de santé mentale néo-zélandais.

 

De récentes avancées en faveur de la semaine de 4 jours

Depuis 2018, Andrew Barnes a mis en place la semaine de 4 jours dans son entreprise de services financiers, basée en Nouvelle-Zélande, Perpetual Guardian. Convaincu par les résultats de cette nouvelle organisation, il s’est engagé à plaider en faveur de la semaine de 4 jours.

En Août 2021, le membre du Congrès américain de Californie, Mark Takano a présenté une loi visant à réduire la semaine de travail américaine standard à 32 heures.

La société mondiale de biens de consommation Unilever a également commencé à tester une semaine de travail de quatre jours avec son personnel néo-zélandais en Décembre 2021. "Le maintien d'un avantage concurrentiel, l'augmentation de la productivité et l'amélioration du bien-être sont au cœur de la semaine de travail de quatre jours", a déclaré le Directeur Général d'Unilever New Zealand, Nick Bangs.