Personne n’aime découvrir une facture d’électricité plus salée que prévu — et cette tendance ne semble pas près de s’inverser. Au cours des 12 prochains mois, les ménages néo-zélandais devraient voir leurs factures augmenter de 10 à 25 dollars par mois, une hausse qui pourrait se poursuivre jusqu’en 2030 selon Radio New Zealand. Mais derrière cette évolution se cache une opportunité : la Nouvelle-Zélande devra investir dans des réseaux intelligents, le stockage de l’énergie, et une diversification des sources renouvelables. Et cela commence aussi par nos choix au quotidien et la manière dont nous investissons dans le monde de demain.
Pourquoi ces hausses ?
En un mot : anticipation. Les réseaux électriques vieillissent et nécessitent une modernisation urgente pour répondre à la demande croissante liée à l’électrification, à l’essor de l’intelligence artificielle (IA) et à la croissance démographique.
À Auckland par exemple, la demande en électricité liée aux data centers devrait augmenter de 60 % d’ici dix ans. Or ces infrastructures consomment aussi énormément d’eau : chaque requête d’IA nécessite environ 1/5 de cuillère à café d’eau pour refroidir les systèmes. Ce chiffre paraît minime, mais multiplié par des milliards d’interactions quotidiennes, il devient colossal. Dans un pays où 60 % de l’électricité provient de l’hydroélectricité, la gestion de l’eau devient un enjeu national.
L’équilibre fragile de l’hydroélectricité
La Nouvelle-Zélande s’est fixé un objectif ambitieux : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 (hors méthane biogénique). Réduire les émissions fossiles liées à la production d’électricité est une étape clé, mais viser 100 % d’énergie renouvelable n’est pas si simple.
Contrairement à l’éolien ou au solaire, l’eau peut être stockée et utilisée à la demande. Les grands lacs et rivières — Taupō, Waitaki, Clutha ou encore Manapōuri — constituent ainsi la colonne vertébrale du réseau électrique.
Mais maintenir cet équilibre est un véritable défi :
Des niveaux d’eau trop élevés provoquent érosion, sédimentation et atteintes aux sites culturels maoris.
Des niveaux trop bas dégradent la qualité de l’eau et fragilisent les écosystèmes.
L’année 2024 a illustré cette fragilité : une sécheresse prolongée, une faible production éolienne et solaire, et des réserves de charbon limitées ont conduit le gouvernement à acheter du charbon et du gaz naturel liquéfié (GNL) à prix fort pour éviter les coupures.
À long terme, si la demande continue d’augmenter, les niveaux des lacs de Manapōuri et Te Anau devront probablement être relevés de 1,5 à 2 mètres, sauf si de nouvelles sources d’énergie sont développées. Aotearoa devra donc trouver le juste équilibre entre transition énergétique et préservation du capital naturel.
Investir pour un avenir plus durable
Aotearoa dispose déjà des atouts pour devenir un leader mondial de la durabilité et est actuellement à un tournant : moderniser son réseau énergétique tout en préservant ses ressources naturelles. Et si cette transformation commence dans nos foyers, elle passe aussi par nos portefeuilles d’investissement.
En tant que consommateur :
1. Choisissez vos technologies avec discernement.
Certaines intelligences artificielles ou plateformes numériques sont plus énergivores que d’autres. Renseignez-vous sur leur empreinte environnementale.
(Astuce : une requête Google consomme environ 10 à 20 fois moins d’énergie qu’une requête générative.)
2. Comparez les fournisseurs d’électricité.
Des plateformes comme Powerswitch ou MoneyHub permettent d’évaluer les meilleures offres selon votre région.
Même si le fournisseur ne change pas la source d’énergie (toute l’électricité vient du même réseau national), vous pouvez agir autrement : en investissant dans des entreprises ou fonds orientés vers la transition verte.
En tant qu’investisseur :
Chez New Zealand Services, nous accompagnons ceux qui souhaitent donner du sens à leurs investissements.
De plus en plus de Néo-Zélandais choisissent de placer leur épargne dans un KiwiSaver éthique, qui privilégie les entreprises œuvrant pour un avenir durable — qu’il s’agisse d’énergies renouvelables, de data centers éco-responsables, ou de projets solaires locaux.
Ces fonds soutiennent notamment :
Des acteurs néo-zélandais engagés dans la transition énergétique,
Des projets d’infrastructures tournés vers le solaire et l’éolien,
Et des initiatives locales qui créent de l’emploi tout en réduisant l’empreinte carbone du pays.
Nos équipes accompagnent ceux qui veulent investir dans un avenir éthique, durable et porteur de sens. Parce que construire une Nouvelle-Zélande plus verte, c’est aussi une manière de préparer l’avenir que nous voulons léguer aux générations à venir.

