Comprendre le cycle des émotions des investisseurs

En matière d’investissement, il est fréquent d’écouter davantage son cœur plutôt que sa tête lorsqu’il faut prendre des décisions, mais cette approche pourrait potentiellement nuire aux rendements des investisseurs sur du long terme. Dans cet article, nous faisons le point sur la manière dont nos émotions peuvent avoir un impact sur nos choix d’investissements.

 

Zoom sur le cycle des émotions de l’investisseur

L'optimisme, l'euphorie, le déni, la panique et la dépression sont autant de sentiments que vous pourriez ressentir lorsque vous investissez. Vous pouvez vous attendre à être excité lorsque vos investissements fonctionnent bien ou déçu lorsqu'ils perdent de la valeur. Examinons ce cycle et analysons comment, à chaque étape, nous faisons des compromis spécifiques entre notre confort émotionnel et les rendements à long terme. Le graphique ci-dessous montre un cycle typique des émotions des investisseurs, ou nos réactions probables à la hausse et à la baisse de nos investissements.

 

Première étape : Optimisme, CONFIANCE et EUPHORIE

Naturellement, plus le contexte économique est favorable, plus il est probable que notre réticence à investir notre argent se dissipe. Une couverture médiatique positive associée à des amis nous informant de la réussite de leurs investissements peut nous donner également envie de profiter de ces rendements. Sur le plan émotionnel, cela peut être une zone de confort attrayante, car dans un tel scénario, nous courons avec, et non contre, le troupeau. Une période prolongée de dynamique positive du marché peut également nous aider à mettre de côté nos inquiétudes concernant les pertes et la perception du risque – ironiquement, juste au moment où les marchés risquent de chuter le plus.

Par ailleurs, si vous achetez au sommet, cela a également pour effet potentiel de rendre les expériences à court terme ultérieures beaucoup plus difficiles. Vous ne saurez jamais si les marchés ont atteint leur apogée. Une façon de réduire vos chances d'être pris au dépourvu par le cycle du marché consiste à investir plus régulièrement de plus petites sommes. De cette façon, vous investissez davantage lorsque les prix sont bas et moins lorsque les prix sont élevés, ce qui contribue à lisser les aléas économiques.

 

deuxième Étape : Déni et panique

Les premières impressions ont tendance à durer et lorsqu'il s'agit d'investir, le moment où nous commençons à investir tend à devenir un critère, par rapport auquel nous évaluerons les gains et les pertes futurs. Lorsque le contexte économique est favorable, nous avons souvent de grandes attentes quant à la performance de nos investissements. Cependant, lorsque les marchés sont en crise et que la réalité nous ronge, en tant qu'investisseurs, nous commençons généralement à nous protéger psychologiquement des mauvaises nouvelles et à nier. Ici, une réticence à vendre peut s'installer, alors que nous tentons de rationaliser toute petite baisse en nous basant sur notre compréhension que les marchés ne montent pas éternellement. Nous espérons que les marchés se redresseront, mais cela peut signifier que nous n'examinons pas le paysage d'investissement sous-jacent.

 

Troisième étape : Acceptation, dépression et réticence

Lorsqu'une crise frappe, la réponse typique des investisseurs est de vendre. Cette réaction est davantage guidée par la peur de subir de nouvelles pertes, plutôt que par un vrai besoin de liquidités. Bien sûr, il est parfaitement raisonnable de capituler dans le but de se débarrasser de l'extrême anxiété de garder son argent investi dans un marché en baisse. Dans ce cas, vous décidez que la gestion de vos émotions est plus importante que la gestion de vos investissements.

Une fois que l’orage est passé et que vous avez vendu vos parts, revenir à un état d'optimisme est beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Beaucoup diraient que la réaction la plus naturelle est de reprendre progressivement son chemin tout en ayant traversé des périodes de découragement et de dépression, jusqu’à un état de réticence à l’idée d’investir de nouveau. Cependant, ce processus peut prendre des années et le danger est que les investisseurs passent à côté de la reprise.

Comme l'a un jour conseillé l'investisseur Warren Buffett : « Ayez peur quand les autres sont avides et soyez avides seulement quand les autres ont peur ». C'est à ce moment que l'investissement régulier peut s'avérer inestimable, vous aidant à devenir un investisseur plus discipliné. Vous investissez, que le prix soit haut ou bas. Cela élimine une partie de l'émotion liée à l'investissement et évite tout retard dans l'utilisation de votre argent.

 

Le coût d'être humain

Les humains sont par nature des créatures émotionnelles. Il est donc parfaitement naturel de ressentir un sentiment de panique, ou de vouloir vendre ses parts, lorsque vous voyez les fonds ou les investissements dans lesquels vous avez investi perdre de la valeur, ou au contraire ressentir un sentiment d'excitation lorsqu'ils augmentent en valeur. Selon la performance des marchés ou selon le contexte économique, il est également courant de décider de laisser de grosses sommes non investies parce que vous craignez de perdre de l'argent, ou d'être trop confiant avec la partie de votre patrimoine que vous investissez. La façon dont nos émotions changent avec le cycle du marché est la raison pour laquelle nous sommes si nombreux à décider d'investir lorsque les marchés se portent bien et de vendre nos investissements lorsque les marchés chutent.

Toutes ces réactions émotionnelles s'écartent des bonnes pratiques d'investissement, dont voici les trois grands principes :

  • Faire travailler son patrimoine en l’investissant régulièrement

  • Diversifier son portefeuille pour réduire le risque (ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier)

  • Avoir suffisamment de liquidités pour faire face aux aléas de la vie (en évitant d'être obligé de vendre vos parts ou vos biens à un moment que vous n'avez pas choisi)

 

S'en tenir à un plan à long terme

Notre besoin de nous sentir émotionnellement à l'aise lorsque nous investissons peut s’avérer très coûteux. Une étude de la Cass Business School a estimé les rendements perdus à 1,2 % par an, et l'enquête annuelle DALBAR sur le comportement des investisseurs boursiers américains estime fréquemment une pénalité de 3 à 4 % par an.

Plus longtemps vous êtes prêt à rester investi, plus grandes sont les chances que vos investissements génèrent des rendements positifs. Cela signifie conserver vos investissements pendant au moins cinq ans, mais de préférence beaucoup plus longtemps. Quels que soient les revers à court terme auxquels vous pourriez être confronté, restez concentré sur la situation dans son ensemble et essayez de ne pas vous laisser distraire par la performance quotidienne des investissements individuels.

Si vous êtes tenté de vendre pendant les périodes de crise, réfléchissez aux raisons pour lesquelles vous avez choisi vos placements en premier lieu. Il peut être judicieux d'écrire la raison pour laquelle vous avez choisi ces investissements en particulier avant de les acheter, afin de pouvoir vous y référer lorsque vous rencontrez un « vacillement ». Tenir un journal commercial est un outil utilisé par de nombreux gestionnaires de placements professionnels pour aider à réguler les émotions face aux fluctuations. Essayez également de ne pas "sur-surveiller" vos investissements. Il est important de suivre l'évolution de vos investissements, mais si vous investissez à long terme, un examen de votre portefeuille une ou deux fois par an devrait suffire. Recevoir des informations trop souvent peut vous faire percevoir plus de risques que vous n'en courez réellement et vous inciter à prendre des décisions que vous ne prendriez pas autrement.

 
 

AVERTISSEMENT : Le contenu de cet article est fourni à titre d'information générale uniquement.

Il est recommandé aux investisseurs potentiels de demander l'avis d'un conseiller financier agréé qui tiendra compte de leur situation personnelle. L'équipe New Zealand Services ne fournit pas de conseils financiers.