Vendredi 27 Janvier une dépression subtropicale a déclenché des pluies torrentielles dans la ville d’Auckland, intensifiées par les conditions humides du phénomène la Niña et par une vague de chaleur marine qui avait déjà apportée un été inhabituellement chaud et humide pour la Nouvelle-Zélande. Ce vendredi a été le jour le plus humide jamais enregistré pour la plus grande ville de Nouvelle-Zélande, avec de fortes pluies qui ont entraîné des inondations dans les rues et sur les autoroutes, tuant quatre personnes.
Quelques jours après ces inondations dévastatrices, qualifiées de “plus grand événement climatique du pays“, le grand nettoyage commence dans toute la région et l'attention se tourne vers l'évaluation de l'ampleur des dégâts.
D’importants dégâts humains et matériels
Ce tragique événement météorologique a causé la mort de quatre personnes, a blessé des centaines d’individus et rendus plus de 350 personnes sans domicile en l’espace d’une soirée.
Au cours des jours qui ont suivi ces intempéries, les écoles et les entreprises ont fermé car les bâtiments et les routes avaient été ravagés par le déluge. L'aéroport international d'Auckland a été temporairement fermé, bloquant des milliers de voyageurs à l'étranger.
Le ministre des Finances, Grant Robertson, a déclaré mercredi aux journalistes à Auckland que le déluge serait le "plus grand événement hors tremblement de terre" en termes d'assurance que le pays ait jamais enregistré. Au moins 20 000 réclamations ont déjà été déposées, a déclaré un porte-parole du Conseil des assurances de Nouvelle-Zélande au Guardian, et les chiffres devraient continuer à augmenter pendant des semaines.
Au fur et à mesure que l'eau se retirait, des preuves d'une ville détrempée et détruite ont émergé. Les autorités ont placé des “pancartes rouges” sur 138 bâtiments, signifiant que l'entrée est interdite sans le consentement du conseil municipal, tandis que des pancartes jaunes restreignent l'utilisation de 542 autres. Quant aux glissements de terrain, certains menacent toujours les habitations. Certaines parties du réseau autoroutier de la ville sont restées inondées pendant plusieurs jours et un certain nombre de lignes ferroviaires ont été suspendues.
Inondations à Auckland : quelles conséquences ?
Alors que le nettoyage a commencé il y a quelques jours, la catastrophe suscite l'inquiétude quant au coût croissant de la crise climatique pour la Nouvelle-Zélande, qui a enregistré en 2022 de nouveaux records de sinistres liés aux conditions météorologiques extrêmes.
Le coût du nettoyage devrait dépasser la facture des 97 Millions de dollars néo-zélandais qu’avaient coûté les inondations sur la côte ouest en 2021, mais ne sera pas aussi cher que les coûts d’assurance estimés à 31 Milliards de dollars néo-zélandais de deux tremblements de terre majeurs à Christchurch en 2010 et 2011, a déclaré Christian Judge, porte-parole de l'Insurance Council of New Zealand.
Les économistes ont également averti que les inondations pourraient contribuer aux pressions inflationnistes pour le pays par le biais de flambées des prix à court terme des produits frais, des loyers, des transports et de la construction, a rapporté le New Zealand Herald.