Etudes supérieures : retour sur un pari réussi

Chaque année, une poignée d’étudiants français mettent le cap sur la Nouvelle-Zélande pour leurs études.

Entre le système scolaire, la distance et le budget, c’est un choix qui peut sembler compliqué, et pourtant…

Où partir pour étudier ?

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Quand cette question s’est imposée à lui, Stéphan, 20 ans, n’a pas hésité une seule seconde : ce sera la Nouvelle-Zélande ou rien. L’étudiant en domotique arrivera à la fin du mois de février à Auckland pour un semestre.

« J’avais la possibilité de partir pour mes études, je me suis dit qu’il fallait que j’aille en Nouvelle-Zélande. Je ne sais pas trop pourquoi mais j’en avais très envie… », explique le jeune homme.

A quelques semaines du grand départ, doutes et craintes commencent à l’habiter.

« Je me demande si j’ai fait le bon choix, si ce n’est pas trop loin. Je me demande aussi comment vivre là-bas, comment les cours vont se passer, si je vais réussir à me faire des amis. Bref, la vie quoi ! »

L’étudiant glane autant d’informations qu’il le peut sur Internet et les réseaux sociaux, où de nombreuses personnes sont prêtes à apporter leurs bons conseils.

C’est le cas de Sandrine par exemple.

La Nouvelle-Zélande, une destination de rêve

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Comme Stéphan, la jeune femme a choisi la Nouvelle-Zélande pour sa deuxième année de Licence d’Anglais. C’était en juillet 2008. Dans le cadre de ses études, âgée d’à peine 19 ans, elle doit partir à l’étranger.

« Depuis que j’avais vu le Seigneur des Anneaux au cinéma, je voulais venir en Nouvelle-Zélande. C’est ailleurs une des raisons pour lesquelles j’avais choisi cette fac, elle avait des partenariats avec trois universités différentes: Wellington, Christchurch et Auckland. »

 

Un système scolaire flexible

Arrivée au début du mois de juillet, Sandrine surmonte le changement brutal de saison et s’adapte facilement au système scolaire néo-zélandais.

« Ici, c’est très différent de l’université française. Il a fallu que je choisisse chaque matière et que je candidate pour chacune d’elles. Cela peut paraître compliqué mais en fait c’était très bien car ainsi, je pouvais rencontrer le professeur et discuter avec lui afin de savoir si le sujet allait me plaire ou non. »

Autre différence de taille pour Sandrine : l'enseignement basé sur l'indépendance de l'étudiant. « En France, les professeurs nous pré-mâchent un peu le travail et font les recherches sur le sujet. Ensuite, nous avons à analyser le cours avec nos propres moyens. En NouvelleZélande, c’est totalement différent. Les cours servent d’introduction au sujet et c’est aux élèves de faire les recherches de leurs côtés. »

Du coup, Sandrine passe beaucoup de temps à la bibliothèque pour étudier… sans pour autant en oublier le reste. A côté des cours, la Lyonnaise mène une vie d’étudiante tout à fait normale, entourée de personnes du monde entier. Logés en résidence universitaire, de nombreux étudiants internationaux ont choisi cette option et partagent leur quotidien.

Si, au départ, tout n’a pas été toujours facile, elle a su se faire au climat du Pacifique et surtout, à l’anglais.

« Quand je suis arrivée, je ne comprenais absolument rien. J’écoutais les gens mais je ne participais pas, j’étais très passive. Mais il faut être patient, il y a toujours un temps d’adaptation, il faut laisser le temps à son oreille de s’habituer. »

Grâce aux bourses de mobilité et à un travail à temps plein pendant les vacances scolaires dans un café d’Auckland, Sandrine a tenu son budget et a pu mener une vie décente en Nouvelle-Zélande.

« Je pense que je ferai pareil si je le peux», ajoute Stéphan, rêvant à sa future destination. « Et puis, si certains ont réussi, il n’y a pas de raisons que je n’y arrive pas ! »

Pour Sandrine, d’ailleurs, cette expérience a été plus qu’une réussite. Près de huit ans plus tard, la Lyonnaise est de retour sur le sol néo-zélandais. Son master de traduction en poche, elle a trouvé un travail dans son secteur à Christchurch, après avoir exercé son métier au Canada.

« Quand je suis partie à la fin de l’année scolaire, je me suis dit que je reviendrai ici dès que je le pourrai. C’est chose faite. C’est certain que cette année en Nouvelle-Zélande m’a servie à tous les points de vue : personnel, relationnel, linguistique et surtout, professionnel…»